-7-
Le réveil est douloureux pour Derreck. Il ouvre les yeux et l’ensemble de ses muscles hurlent de concert. Il a l’impression d’être écrasé et lorsqu’il tente de remuer, il réalise qu’un poids pèse sur son corps. Rose est allongée au dessus de lui, nue. Sa fente est sous le nez de Derreck et il sent son souffle apaisé sur son sexe. Il réalise qu’ils ont dû s’effondrer de fatigue après avoir copuler une grande partie de la nuit. Il lui malaxe le derrière avant de légèrement le fesser pour la réveiller. Elle pousse un petit cri de surprise et met quelque seconde à émerger. Lorsqu’elle comprend où elle se trouve et ce qu’il lui est arrivé, elle embrasse la queue de Derreck et minaude un : « Bonjour... » concupiscent. Sa bite durcie et elle se met à la lécher et à la sucer. Pendant quelques minutes elle le stimule ainsi, si bien qu’il éjacule. Elle lape et avale avidement sa semence avec un grand sourire, Derreck est tenté de recommencer à baiser avec elle, mais Dokkrus toque à sa porte et il l’entend l’appeler, le son de sa voix étouffé par la porte fermé : « Derreck, je l’ai enfin trouvé ! » Le jeune homme se dégage de sous Rose, la laissant glisser sur le lit dans un gémissement déçu, puis il enfile rapidement son pantalon et ouvre la porte avec violence :
-Quoi donc ? » Le vieil homme semble euphorique :
-La tombe de Lucas Rosach ! L’un des plus puissants Grand Dépravé de l’histoire du culte de Yag ! » Le vieil homme lui montre un livre et lui met une page sous le nez : « Il est dit ici qu’il possédait un domaine à la campagne, dans la région des Aidrales, à l’ouest, et qu’à sa mort il a été enterré là-bas, dans un mausolée ! » Derreck fronce les sourcils et sursaute légèrement quand Rose vient se blottir dans son dos et commence à lui caresser le torse, il l’ignore et demande à Dokkrus :
-Pourquoi cherchons-nous la tombe de Lucas Rosach ?
-Parce qu’il a été inhumé sans que personne ne découvre sa véritable identité, et avec un Aethog. » Derreck ouvre de grands yeux ronds. Il tressaille lorsque Rose glisse ses mains dans son pantalon, et la stoppe gentiment. Il affiche un sourire embarrassé vers Dokkrus, qui jette un regard désapprobateur à Rose, le vieil homme dit : « Viens avec moi à la bibliothèque. » Puis à la jeune femme : « Veux-tu bien nous préparer le petit déjeuner ? » Elle hoche la tête en souriant et s’éloigne les fesses à l’air. Ses longs cheveux bruns dissimulant à peine son nouveau postérieur rebondit Derreck se délecte de cette vision avant que Dokkrus ne lui claque les doigts sous le nez : « Concentre-toi mon garçon, c’est vital. » Il part vers la salle de lecture sans lui, et l’apprenti attrape sa chemise rapidement avant de le rattraper et de demander : « Un Ae-quoi, du coup ?
-Un Aethog, il s’agit du cœur cristallisé d’un Thaumaturge Lubrique, une puissante créature du Royaume de la Chair. L’organe ne durcit que si son possesseur parvient à mourir d’un orgasme. » Derreck hoche la tête et Dokkrus soupire, consterné il s’exclame : « Tu ne réalises pas la difficulté d’un tel processus et la chance que nous avons d’avoir un Aethog à portée de main !… Laisse moi t’éclairer ! » Ils parviennent à la bibliothèque et Dokkrus ouvre l’étagère fermée à clé. Il attrape un grimoire et le dispose sur le bureau avant de le feuilleter. Derreck a à peine le temps d’apercevoir quelques illustrations de créatures grotesques quand d’un coup Dokkrus s’exclame : « Ici ! » Et commence à lire : « Le Thaumaturge Lubrique est une créature qu’il est extrêmement rare de rencontrer en arpentant les terres du Royaume de la Chair. Mesurant entre un mètre soixante et quatre-vingt, il n’est anthropomorphe que…
-Que veux dire anthropo… ?
-Oh… ça signifie : qui ressemble à un humain... » Il reprend sa lecture : « … anthropomorphe que pour la partie supérieur de son corps. Sa tête n’est pourvue d’aucun appendice sensoriel. » Il explique le sens de ce passage à Derreck, puis poursuit : « En lieu et place se trouve une gueule béante, dépourvue de crocs et contenant sept dards capables d’injecter une toxine aphrodisiaque et narcotique. » Il s’interrompt une fois de plus pour traduire en termes simples, ensuite redémarre : « Ses jambes étant remplacées par des tentacules dotés d’appendices en forme phallique... » Avant que Derreck lui demande, il lui désigne une illustration et continue : « ...il possède la capacité unique de pouvoirs moissonner les vents de magie du Royaume de la Chair et s’en sert pour léviter, ainsi que pour lancer d’autres sorts. Il attire ses victimes en usant de puissants sortilèges illusoires, leur montrant leur fantasmes les plus fous et les plus tabous. Après quoi il les restreint, les drogue avec ses dards pour enfin les pénétrer à l’aide de ses jambes et se nourrir de leurs orgasmes. Il est presque impossible d’amener un Thaumaturge Lubrique à la jouissance, car d’une part son organe sexuel se trouve dissimulé au sein de son entrejambe, perdu au milieu de ses tentacules. D’autre part ses partenaires sont sous l’emprise d’une magie puissante, qui les dépouille de toute volonté de se débattre. Il est donc fortement recommandé d’éviter le Thaumaturge Lubrique si vous le croiser, ou de préparer une expédition d’au moins dix filles de Yag si vous souhaitez en tuer un par orgasme. Car, pour les plus déterminés des dépravés, parvenir à satisfaire un Thaumaturge vous octroiera le cadeau d’un Aethog, un cristal condensé de magie pure, capable de vous offrir une affinité avec les arcanes si vous n’êtes pas né avec, ou de renforcer un pouvoir déjà existant. » Derreck cligne des yeux et semble réfléchir intensément avant de marmonner :
-L’affinité aux arcanes, c’est la capacité à utiliser la magie ? C’est biença ? » Dokkrus souffle avant de répondre agacé :
-Tu pourrais devenir un mage ! Apprendre des sorts et des enchantements, et je te permets de croire que les secrets occultes de Yag regorgent d’incantations toutes plus intéressantes les unes que les autres. » Derreck réalise soudain :
-Je pourrais devenir un mage ?! » Il semble très enthousiaste avant de se calmer et de déclarer : « Mais j’ai déjà des pouvoirs.
-Les dons de Yag sont des modifications de ton corps. » Il énumère sur ses doigts : « Le visage est un enchantement de te chair, le souffle est un organe supplémentaire et l’Élixir est un ensorcellement de tes testicules. Tu n’es pas capable de ressentir ou de contrôler les vents de la magie toi-même et de plier le monde à ta guise. » Derreck est emballé, il demande :
-Quand est-ce que je pars ? » Dokkrus lui sourit :
-Pas si vite… J’imagine que tu ne sais pas monter à cheval ? » Le jeune homme fait signe que non, Dokkrus poursuit : « Alors il va s’agir d’un voyage d’au moins deux semaines. Des préparations seront nécessaires, mais tout d’abord. » Il se lève et tout en rangeant le grimoire et en le renfermant à clé, il déclare : « Il reste le cas de Rose à régler. » Derreck fronce les sourcils et Dokkrus descend avec lui à la cuisine. Là, ils trouvent la jeune femme seulement vêtue d’un tablier. Elle leur sourit avec espièglerie et leur présente le petit déjeuner. Des tartines de pains beurré avec un fruit chacun. Le vieil homme s’installe et demande : « Ma chère, tu as dis à Derreck que tu vivais en collocation, c’est exact ?
-Tout à fait, avec une autre jeune femme.
-Dans ce cas, il va falloir nous occuper de ce problème. Je met ma main à couper que ton amie a lancé la garde de Langekan à ta recherche. Tu vas retourner chez toi et... » Rose semble triste et marmonne :
-Je vais devoir m’éloigner de Derreck ?
-Oui, et plus longtemps que tu ne le penses. » Elle se rue alors aux côtés de l’intéressé et se colle à lui avant de chouiner :
-Mais je ne veux pas… » Dokkrus soupire et annonce avec un ton agacé :
-Dans ce cas, laissons l’ordre de la Justice ou la Sainte Enclave te chercher, comme ça la prochaine fois que tu iras faire des courses, ils t’emmèneront avec eux et il ne te seras plus possible de revenir ici.
-Non ! » S’exclame Rose : « Pas ça !
-Dans ce cas. Retourne chez toi. Dis à ton amie que tu as rencontré un garçon, que tu pensais qu’il était l’homme de ta vie. Que tu l’as suivi sur la route lors d’une de ses aventures, et que tu t’es vite rendue compte que tu t’étais trompée. Tu es revenue à Langekan et rentrée chez toi. Cela devrait apaiser les soupçons ainsi que les recherches. » Rose sourit :
-Je peux faire ça. C’est facile. » Dokkrus ajouté irrité en grondant
-Par la suite, tu reprendras les habitudes et activités de ta vie passée. Tu feras comme si rien n’avait changé et après plusieurs semaines tu démissionneras de ton travail en prétextant avoir trouver autre chose ailleurs, et tu déménageras. Le tout sans parler de ce temple à qui que ce soit, et sans y revenir avant d’avoir abandonné tes proches. Bien sûr tu nous apporteras tout ton argent pour l’offrir au culte, cela va de soit. » Rose s’offusque, mais pas pour les raisons que Derreck aurait imaginé :
-Plusieurs semaines ?! Hors de question que je me sépare de Derreck aussi longtemps ! » Elle lui agrippe le bras et tente de la glisser derrière son tablier. Dokkrus serre les dents avant de répondre :
-Il va de toute façon nous quitter pour aller effectuer une quête… Il vaut mieux que tu en profites pour te préparer à son retour. » Rose regarde Derreck avec désespoir, ce dernier lui confirme la véracité des propos de Dokkrus en hochant muettement la tête. Le vieil homme se radoucit : « Si tu suis mes instructions à la lettre et que tout se passe bien, toi et Derreck pourrez copuler comme des animaux pendant deux jours lorsqu’il reviendra. » Rose devient folle de joie et demande avec excitation :
-C’est vrai ?!
-Bien sûr. » Elle se dresse comme un i et s’exclame :
-Je m’habille et j’y vais tout de suite dans ce cas ! » Elle embrasse Derreck et lui dit au revoir avant de courir dans le temple en riant. Le jeune homme semble amusé mais Dokkrus lui murmure :
-Ne rêve pas trop, tu auras trop à faire à ton retour pour t’occuper d’elle à ce point. » Le jeune adulte fronce les sourcils :
-Mais tu viens de dire que…
-Il fallait la motiver, autrement elle n’allait pas y mettre du sien et nous aurions pu être en danger. Il faut absolument qu’elle fasse table rase du passé pour ne pas attirer nos ennemis à elle. » Derreck grogne :
-Elle risque de ne pas apprécier…
-Ne t’occupe pas d’elle. Dès qu’elle sera pleinement dédiée au culte, j’entamerai sa formation de fille de Yag. Quand tu la reverras elle sera complètement différente. » Derreck affiche une mine dubitative, après quoi ils finissent de déjeuner, nettoient leurs auges, puis retournent à la bibliothèque pour étudier une carte des Aidrales et préparer le voyage vers le mausolée de Lucas Rosach.
Derreck arpentait les rues de Langekan en se dirigeant vers la guilde des aventuriers. Après maintes discussions, Dokkrus était parvenu à le convaincre d’y aller, malgré les réticences du jeune homme. En effet il s’imaginait tomber nez à nez avec Layla Gardiner, la ménestrelle. L’idée de la croiser à nouveau l’angoissait autant qu’elle l’enthousiasmait. Car si ils se rencontraient, Derreck pourrait rembourser sa dette auprès d’elle, mais devrait aussi lui mentir à nouveau sur sa situation. Cependant il avait convenu d’y aller pour demander des renseignements. Il avait besoin d’équipement et d’armes pour son périple, et la guilde des aventuriers était le meilleur endroit pour obtenir de telles informations. Toutefois il était hors de question qu’il rejoigne l’organisation, désormais au service d’un dieu sombre, si son affiliation était découverte, il serait probablement traité comme un monstre ou un criminel. Et il avait déjà donné dans ce registre, il refusait de vivre ce genre de situation à nouveau. Il avançait donc d’un pas décidé vers le quartier abritant la guilde des aventuriers.
Lorsque enfin il y parvient, il est soufflé par la taille de l’édifice. Ce dernier est presque aussi grand que la cathédrale de la Lumière, et ressemble à une petite forteresse. Puis Derreck se souvient de ce que Layla lui avait expliqué. Langekan a été fondée par des aventuriers, bien longtemps auparavant. Dès lors, il est donc évident que le foyer de la guilde des aventuriers soit un bâtiment important de la cité. Construit d’abord comme un fortin de pierre grise, de nombreuses extensions semble avoir été accroché autour de ce dernier. L’entrée se fait par un bâtiment semblable à une taverne, et Derreck voit des dizaines de personnes y circuler dans un sens comme dans l’autre. Certaines sont seules, d’autres en groupe et beaucoup se saluent. Il inspire à fond pour se donner du courage et s’avance pour pénétrer à l’intérieur. Un garde l’aperçoit mais ne lui dit rien et le laisse passer. Il se retrouve dans un hall où une foule impressionnante est attroupée. La plupart sont en file indienne et attendent de pouvoir s’adresser à des personnes en uniforme derrière un comptoir. Un jeune femme, pareillement vêtue que les individus aux guichets, vient le trouver : « Bonjour, bienvenue à la guilde des aventuriers... » Elle tombe sous le charme du visage de Yag, avale sa salive avec difficulté, rougit et termine : « ...est-ce que je peux vous aider ? » Derreck décide de ne pas faire de vague et tâche de rester aussi neutre que possible. Il ne cherche pas à flirter avec elle et répond :
-Je dois partir en expédition prochainement et j’ai besoin de matériel. Je me demandais si vous pouviez me donner des adresses d’artisans compétents. » Son interlocutrice semble mal à l’aise et lui explique :
-Nous avons ces informations, malheureusement nous ne les donnons pas comme ça… Il existe deux façons de les obtenir. » Elle lui sourit, les yeux pleins d’espoirs : « La première, et la moins chère, en devenant un aventurier, vous auriez accès à ce bâtiment et à tous ses services. » Derreck hoche négativement de la tête, provoquant une profonde déception chez la jeune femme : « Sinon vous pouvez toujours acheter notre guide. Nous l’offrons aux nouvelles recrues gratuitement, mais pour des personnes extérieur à la guilde, les frais sont assez élevés ?
-C’est à dire ?
-Cinq pièces d’argent pour le livret. » Derreck hoche la tête et extirpe les couronnes de sa bourse. La jeune femme lui indique une file d’attente avec embarras :
-Je ne peux pas encaisser votre achat, mais ma collègue pourra le faire. Attendez votre tour et vous obtiendrez votre guide. » Il s’incline et se place dans la file d’attente. La progression est assez lente, mais il n’est pas particulièrement pressé. De longues minutes s’écoulent, il jette un œil alentour et essaye d’imaginer. Qui parmi les personnes patientant avec lui, venait ici pour devenir un aspirant aventurier ? Il les détaille, ceux qui bombent le torse, plein de confiance ; ceux regardant leurs pieds, désespérés d’être un jour reconnus pour leur valeur. Il continue son inspection du hall, sur sa gauche, les vétérans passent pour se rendre dans une autre partie du foyer, probablement le tableau des quêtes ou la taverne. Alors qu’il voit déambuler un guerrier en armure de plaque, un mage en robe et une combattante en cuir sombre, son regard croise celui bleu clair d’une autre jeune femme aux cheveux auburn et au visage tacheté de rousseur. Son cœur manque un battement, Layla balbutie : « Derreck ? » Il lui lance un sourire timide, elle s’approche de lui, caresse son visage comme pour s’assurer qu’il est bien réel, puis l’embrasse à pleine bouche. Il perçoit vaguement des sifflements moqueurs, mais son sang bat si fort dans ses oreilles que sa perception finit par se réduire à Layla, et à elle uniquement. Il est soudain submergé par une vague de tendresse, il lui rend son étreinte et la serre dans ses bras, il ne réalise qu’à cet instant à quel point il tient à elle. Dans son for intérieur il se jure : Jamais je n’utiliserai le Souffle ou l’Élixir sur elle. Il se sépare avec regret, et Layla rougit en entendant les moqueries de ses compagnons. Elle attrape Derreck par la main et se met à bredouiller : « Je suis désolé… je ne sais pas ce qu’il m’a prit… » Il lui sourit avec affection :
-Tu m’as manqué aussi Layla. » Elle devient cramoisi et balbutie :
-Qu’est-ce que tu fais là ? » Derreck lui répond :
-Je… » Encore des mensonges : « ...venais chercher des renseignements. La personne qui m’héberge m’a soumis une mission, je dois voyager pour m’acquitter d’une tâche. » Layla lui sourit :
-Une quête, en somme. » Derreck ne peut s’empêcher de pouffer :
-On peut dire ça. Je dois partir le plus tôt possible, mais j’ai besoin de matériel. J’allais acheter un guide pour trouver de bonnes adresses. » Elle lui serre la main avec angoisse :
-Ne fait pas ça. Il est vrai que ce livret peu être utile à de jeunes aventuriers, mais les commerçants que tu iras voir pratiquent des tarifs avantageux pour les membre de la guilde, leurs autres clients payent en général un supplément. » Derreck est bien embêté :
-Comment vais-je faire alors ? » Ils sont interrompus par la femme en cuir qui s’incruste dans la discussion. Elle est brune jais et ses cheveux sont coupés très courts, lui donnant un air de garçon manqué. Derreck repère de nombreuses poches et petites lames accrochées un peu partout sur sa tenue à la fois moulante et renforcée. Son accoutrement semble avoir servi à de nombreuses reprises, et le visage de la nouvelle arrivante est balafré de nombreuses petites cicatrices, indiquant une vie de combat. Elle attrape Layla par l’épaule et l’attire à elle avant de demander : « Bah alors ma Lilou, tu ne vas pas nous présenter ton prince charmant ? » La ménestrelle s’agace et se dégage de son emprise avant de répondre en soufflant :
-Cat... » Elle se retourne et voit leur deux compagnons, le guerrier et le mage, les attendre. Elle déclare : « Allez-y sans moi, je vais aider mon ami. » L’intruse se met à rire à gorge déployée :
-Ami ? Par les dieux Lilou, je suis ton amie depuis des années et tu ne m’as jamais embrassé comme tu viens de le faire ! » Layla redevient rouge de honte. Le jeune homme en profite pour tendre sa main vers la brune et se présenter :
-Derreck Friberg, j’ai rencontré Layla il y a deux semaines, elle m’a sauvé la vie. » La ménestrelle se met à secouer les mains avec angoisse :
-Quoi ? Mais non je n’ai fais que t’aider un peu, je... » Il l’interrompt :
-J’étais sans le sou, à moitié mort de froid et incapable de rejoindre mes proches. Layla m’a escorté jusqu’à Langekan et durant le trajet elle s’est chargée de régler tous les frais. Je lui dois beaucoup. » La nouvelle arrivante échange une poignée de main avec lui :
-Catlyn Conran, je suis amie avec Layla depuis... » Elle hésite avant de continuer avec amusement : « D’aussi loin que je me souvienne. Je veille sur elle, elle est comme ma sœur. » L’intéressée se met à bouder et marmonne :
-Bon, je vais accompagner Derreck en ville. Je vous retrouve plus tard. » Elle agrippe Derreck et l’entraîne vers la sortie, il salue Catlyn et se retrouve dans les rues de Langekan. Layla semble retrouver le sourire et lui demande : « De quoi as-tu besoin ? » Il énumère :
-Une nouvelle tenue complète, une arme, et des rations. Rien de bien élaboré. » Elle hoche la tête avec un sourire :
-J’ai remarqué que tu avais toujours les mêmes vêtements que lors de notre séparation. » Il saute sur l’occasion :
-J’ai d’ailleurs de quoi te rembourser. Mon bienfaiteur ne lésine pas sur les moyens. » Layla fronce les sourcils :
-Je ne veux pas de ton argent. Je t’ai aidé car c’était la chose à faire, je n’attends rien en échange. » Derreck serre les dents avant de minauder :
-Est-ce que je peux t’offrir un cadeau dans ce cas ? Quoi que ce soit qui te plaise durant notre promenade ? » Layla se dresse sur la pointe des pieds et lui colle un baiser sur la joue :
-D’accord, faisons comme ça. Maintenant vient, je connais une boutique fantastique pour les vêtements de voyage. » Ils arpentent les rues de Langekan main dans la main. Pour ne pas embarrasser Layla en la fixant, Derreck admire les façades à pans de bois des bâtiments, avec du plâtre à la chaux couvrant les murs. Les habitations en acacia et torchis, s’emboîtant les unes à côtés des autres, toute la cité bourdonne d’activité. Ils parviennent à l’échoppe de vêtements, ils y passent une bonne heure durant laquelle Derreck fait l’acquisition de vêtements rembourrés, de bottes de marche et d’une cape longue. Il en profite pour acheter un joli chapeau à Layla, décoré d’un petit ruban bleu clair, similaire à ses yeux, et la protégeant du soleil. Elle l’embrasse longuement à la sortie du magasin pour le remercier. Ils vont ensuite dans une épicerie où ils récupèrent des rations, de la viande séchée non périssable, du matériel d’aventurier, ainsi que de quoi manger à mi-journée. Puis ils quittent la ville et atteignent un petit domaine où plusieurs bâtiments mitoyens en briques grises accueillent de nombreuses personnes. Layla lui explique qu’une compagnie d’anciens aventuriers s’est installé ici, ils regroupent des armuriers et forgerons pour fournir n’importe quelle arme, sauf des ustensiles magiques. Ils vont dans une maison en bois et en rondins et y découvrent l’atelier d’un artisan archer. Ce dernier est un homme fin, assez bourru et rustre, mais au regard affûté. Il jauge Derreck et Layla en un instant et leur demande : « Arc ou arbalète pour le jeune homme ? » Ce dernier lui sourit :
-Un arc s’il-vous-plaît.
-Laissez-moi deviner, vous en voulez un long…
-C’est exact. » Le vendeur secoue la tête :
-Qu’est-ce que vous voulez en faire ? Chasser avec ou vous battre ? » Derreck fronce les sourcils :
-Quelle différence ? » L’artisan s’emporte :
-Amateur ! Un arc long c’est bon pour chasser des biches et des chevreuils, si vous voulez vous défendre lors d’un voyage, il vous faut un arc court... » Derreck hausse les épaules :
-Je n’en ai jamais utilisé un, je préfère les longs. » L’archer secoue négativement la tête :
-Venez avec moi. » Il les invite à l’arrière de sa boutique, où un champ de tir avec des cibles sont disposés. Il attrape un arc long et le donne à Derreck. Pour sa part il prend un arc court et explique : « Les trois cibles rouges, vous les voyez ? » Le jeune homme inspecte les environs, il y en a une à 30, 15 et 3 mètres de lui. Il hoche la tête, le vendeur reprend : « Tirez dessus le plus vite possible. » Il lui tend un carquois, Derreck attrape trois flèches, en plante deux dans le sol et encoche la dernière. L’artisan secoue négativement la tête, lance un regard plein de reproches à Derreck et soupire. Pour sa part il attrape trois projectiles dans sa main droite, ils sont plus petits et il annonce : « Prêt ? » Le jeune homme répond par l’affirmative. Son adversaire crie : « Feu ! » et ils tirent. Mais le temps que Derreck attrape sa deuxième flèche, l’artisan a déjà décoché sur les trois cibles et atteint leur centre. Le jeune homme en reste bouche bée. Son orgueil et sa fierté le brûle, il est sur le point de contester le résultat du concours quand son adversaire lui annonce : « On échange si vous voulez. Je suis prêt à parier que vous vous en sortirez mieux avec l’arc court. » Derreck ravale son arrogance, s’incline et déclare :
-J’en conviens. Votre arme semble plus adapté au combat. Pouvez-vous m’en dire un peu plus ? » Le vieil aventurier se déride et sourit :
-T’as la tête sur les épaules mon gars. Attends je te montre. » Ils passent le reste de la matinée à discuter de technique de tir et de combat. Derreck découvre tout un monde, et se familiarise avec les dangers inhérents à un archer. Les cibles en mouvement, il connaît, mais les cibles qui tentent de le charger en évitant ses attaques, il lui faut apprendre à s’en défendre. Comment tirer après avoir effectué une roulade ? En courant ? Sur plusieurs ennemis à la fois ? Quelle arme brandir quand on ne peut plus utiliser son arc ? Derreck est abasourdi par le savoir-faire de l’artisan, qui lui apparaît comme un véritable passionné. Lorsque l’heure du déjeuner sonne, le jeune homme déclare : « Est-ce que vous permettez que je revienne plus tard ? J’aimerais acheter un arc court quand vous me jugerez apte à m’en servir correctement. » Le vendeur se met à rire à gorge déployée :
-Aucun problème. Repasse quand tu veux, j’aime les gens motivés et respectueux. » Layla et Derreck quittent la boutique, puis la propriété, ils vont s’installer à l’ombre d’un arbre à l’orée d’un bois et se posent pour déjeuner. La jeune femme lui explique qu’il iront voir un collègue de l’archer, dans un autre bâtiment, pour lui trouver une armure. Il la remercie une fois de plus pour son aide et lui avoue : « Je suis vraiment content que nos chemins se soient croisés à nouveau. Je réalise à quel point tu... » Il est un peu embarrassé de devoir l’avouer, mais il laisse parler son cœur : « ...à quel point tu comptes pour moi. » Layla devient rouge et répond amusée :
-Tu dis ça pour te frayer un chemin dans mes sous-vêtements. » Derreck sourit et hoche la tête :
-J’ai… effectivement très envie d’y retourner, mais… je suis sérieux. Je ne saurais pas l’expliquer, mais j’ai rencontré quelques femmes depuis que je suis arrivé à Langekan, j’ai eu des aventures avec certaines d’entre elles. » Il regarde Layla que lui fait une moue dubitative, il se corrige : « ...avec la plupart d’entre elles. » La ménestrelle pouffe :
-Là je te crois. » Lui aussi se met à rire avec embarras :
-Enfin ce que je veux dire… C’est que… mon cœur ne s’emballe pas autant pour elles que pour toi. » Le visage de Layla est cramoisi et Derreck s’approche d’elle : « Il a fallut que je te retrouve pour comprendre ce que je ressentais pour toi. » Puis l’embrasse. Layla répond à son étreinte et l’enlace, leur langue se cherchent et se mêlent l’une à l’autre pendant de longues secondes. Puis la ménestrelle se détache et souffle : « Je t’aime Derreck. » Le jeune homme lui sourit. Il ignore tout de l’amour, mais en cet instant précis peu lui importe :
-Je t’aime Layla... » Ils reprennent leur étreinte et l’aventurière s’allonge sur lui. Ils sont à deux doigts de se déshabiller, mais soudain elle se souvient qu’ils sont en extérieur à la vue de tous. Comme à regret, les joues et les oreilles rouges d’un mélange de désir et de honte, elle murmure : « Allons chez moi... » Derreck est très tenté, mais il serre les dents et lui embrasse le front :
-Finissons les courses ici. J’ai encore besoin de protections.
-Faisons ça. » Soudain empressée Layla commence à ranger, puis déclare avec un sourire :
-Va acheter ton arc court et un carquois pendant que je finis de remballer nos affaires. Je te rejoins chez l’armurier. » Derreck hoche la tête et court vers le domaine des anciens aventuriers. Il est presque arrivé quand quelqu’un lui murmure : « Tu aurais mieux fais de lui dire la vérité... » Il bondit de surprise et tombe au sol, provoquant un rire amusé chez Catlyn. Lorsqu’il comprend que c’est elle, Derreck soupire de soulagement et s’exclame :
-J’ai eu une de ces peur !… Qu’est-ce que vous faites là ?!
-Je vous ai suivit. Hors de question que je laisse ma Lilou seule avec un bourreau des cœurs comme toi. » Le sang de Derreck se fige :
-Depuis le foyer de la guilde ?!
-Ouaip, et je dois admettre que tu es un beau parleur… Mais lui mentir comme tu l’as fais… » Derreck se renfrogne et lance un regard mauvais à Catlyn :
-Je n’ai pas menti... » Elle bouge si vite qu’il n’a pas le temps de se relever, son visage est désormais collé à celui de Catlyn qui vient de lui mettre une lame sous la gorge et gronde :
-Je connais les type dans ton genre… Tu vas t’amuser avec elle… ça va durer un temps… Puis tu vas lui briser le cœur, et c’est moi qui vais la ramasser à la petite cuillère. » Elle appuie plus fermement sur son poignard : « Alors épargnons-nous du temps et des efforts, et disparais… » Le cœur de Derreck se sert et les souvenirs de son exil lui reviennent en mémoire. Des larmes naissent aux coins de ses yeux. Mais Catlyn interprète ces pleurnicheries autrement : « Laisse Layla tranquille… » Il fixe son regard dans celui gris de le roublarde et gronde avec sérieux :
-Non, je... » Comment s’en sortir, user du souffle ? Non, c’est une amie de Layla et Derreck ne veut pas la mêler à son culte : « Je l’aime... » Catlyn se met à trembler de colère et lui enfonce le couteau dans la gorge. Derreck revit sa mort et se met à paniquer. Catlyn lui crie :
-Tu ne t’approches plus d’elle ! Ou je tue !
-Cat ? » La roublarde sursaute et découvre Layla. La ménestrelle est figée et bredouille : « Qu’est-ce que… ? » Catlyn bondit pour se dégager de Derreck en rangeant son poignard et bégaye :
-T...t...tiens Lilou ! Quelle surprise ! » Mais la ménestrelle s’emporte et commence à pleurer :
-Depuis combien de temps tu me suis ? » Derreck se relève doucement et passe sa main dans son sou. Il sent un picotement et quand il la retire elle est tâchée de sang. Catlyn panique :
-Quoi ? Non ! Je passais par là et… » Layla s’énerve :
-Depuis le foyer ? Je croyais t’avoir dis que je ne voulais plus que tu me pistes comme ça. » Catlyn lève les mains pour apaiser Layla :
-Mais Lilou, je voulais te protéger… Tu te souviens du dernier type qui a... » La barde se rue sur son amie et lui ordonne :
-Allons régler ça ailleurs… je n’ai pas envie que Derreck nous entende... » Elle regarde ensuite l’intéressé et le plus calmement possible : « Est-ce que ça va ? » Il masque sa blessure ensanglantée et hoche la tête à l’affirmative. Layla soupire : « Je te laisse continuer tes achats, je reviens dès que j’en ai terminé avec elle. » Après quoi elle attrape Catlyn par la main et l’emmène vers Langekan. Derreck se retrouve seul, met quelques secondes à réaliser ce qu’il vient d’arriver, puis se dirige vers le domaine des anciens aventuriers. Il attends d’être apaisé pour se rendre chez l’armurier et y fait la rencontre du propriétaire. Ils discutent un moment des besoins de Derreck et de son style de combat, puis le vendeur lui propose une petite cotte de mailles, ainsi qu’une panoplie de protection en cuir. Constituée d’une pièce de torse, de brassières et de genouillères. Il règle ses achats, et enfile l’ensemble de sa nouvelle tenue, les vêtements acheté le matin et sa nouvelle armure. Il a fière allure, après quoi il va chez l’artisan archer. Pendant quelques heures, il s’entraîne au maniement de l’arc court. Il apprend à dégainer ses flèches depuis sa main de tir pour pouvoir attaquer en rafale et en se déplaçant, teste ses limites et acquiert beaucoup de connaissance sur cet art qui lui était étranger il y a encore quelques heures. Il finit par obtenir l’approbation du maître archer, qui lui recommande un entraînement quotidien et lui fournit un arc court de bonne qualité, un carquois et une poignée de flèches. Il s’équipe et quitte le domaine pour retourner à Langekan, en chemin, il retrouve Layla qui semble ennuyée, quand il l’interpelle elle ne le reconnaît pas tout de suite, mais dès qu’elle l’identifie, elle le rejoint et lui sourit : « Tu es si beau, ça te va comme un gant ! » Derreck la remercie pour le compliment et s’inquiète :
-Tout va bien avec Catlyn ? » Layla l’attrape par le bras et se colle à lui, ils marchent ainsi sur le chemin menant à la cité. Elle répond avec douceur :
-Oui, Cat et moi ça remonte… On se dispute souvent mais on n’est pas vraiment fâchées. Il faut que je lui rappelle de temps à autre de me laisser vivre ma vie.
-Elle a l’air de vraiment tenir à toi » Layla opine du chef :
-On a vécu ensemble la majeur partie de notre vie. Pas sous le même toit, mais on était tout le temps bras dessus bras dessous, si bien que les gens pensaient qu’on étaient sœurs. » Derreck soupire :
-Vous veillez l’une sur l’autre. Vous avez de la chance.
-C’est vrai, mais parfois elle oublie que nous ne sommes plus des enfants. » Elle s’humecte les lèvres et minaude : « D’ailleurs à ce sujet… On va chez moi ? » Derreck la sent se presser contre lui et son désir s’éveille. Il a terriblement envie de lui faire l’amour, mais il sait qu’il n’en a pas le temps. Il l’embrasse et lui murmure :
-Layla… Je te jure que j’en meurs d’envie… mais je dois… Il faut que je rentre… Demain je dois partir pour les Aidrales, et il faut que je sois en forme... » Layla le regarde avec tristesse avant de sourire et de lui déposer un léger baiser sur les lèvres :
-Et dire que Cat pensait que tu étais un pervers… Elle a tout faux. » Derreck serre les dents et avec embarras avoue :
-Hé bien… Rien que d’avoir imaginer venir chez toi j’ai... » Il lance un regard honteux à son entrejambe où une bosse s’est formée. Layla pouffe de rire et susurre : « On n’a peut-être pas besoin d’aller chez moi... » Ils n’ont pas encore atteint Langekan, et Derreck aperçoit un sous-bois touffu dans lequel ils pourraient se dissimuler. Sans un mot ils s’y rendent en vérifiant que personne ne les voit, puis ils se laissent aller à leur passion. Ils s’embrassent, se caressent puis se déshabillent. Derreck allonge Layla et commence à utiliser sa langue sur sa fente. Complètement excitée, elle lui murmure : « Attends... » et se tortille pour glisser à l’envers sous lui. Ils se retrouvent à se satisfaire mutuellement avec leurs bouches. Derreck sent les lèvres de la ménestrelle sur son gland et il suce son clitoris. Leurs gémissements de plaisir sont étouffés par le sexe de leur partenaire. Ils s’affrontent dans ce duel lubrique pour savoir qui atteindra l’orgasme en premier. Finalement Layla jouit rapidement, après quoi elle aide Derreck à se mettre sur le dos et continue sa fellation. Lorsqu’elle voit qu’il se retient, elle le chevauche, écarte les jambes et s’empale sur son membre érigé. Alors qu’elle monte et descend, ses cris se font de plus en plus bruyants. Derreck l’embrasse et l’enlace pour la faire taire, puis ils basculent et ondulent l’un contre l’autre. Entre deux baisers ils se murmurent : « Je t’aime... » et se caressent avec une passion furieuse. Puis le jeune homme concentre toutes les fibres de son corps pour ne pas libérer d’Élixir de Yag avec sa semence au moment de jouir. Layla est secoué par un nouvel orgasme au moment où il se retire d’elle et crache sa semence dans les fourrés, elle ne joue pas avec ou ne cherche pas à lécher le liquide comme si il s’agissait d’un nectar divin, ce qui rassure Derreck. Elle vient se blottir contre lui et murmure : « C’était parfait… Tu es certain de ne pas vouloir venir chez moi ?
-Layla... » Il l’embrasse : « Je dois le faire. Je n’ai pas le choix… » Elle semble triste et demande :
-Tu pars pour combien de temps ?…
-Au moins deux semaines… peut-être plus… J’ai encore quelques détails à régler avant de prendre la route demain matin. » Il caresse les cheveux auburn de Layla et demande : « On se retrouvera à mon retour ? » Elle s’allonge contre lui et soupire :
-Tu n’auras qu’à passer au foyer de la guilde… Si je n’y suis pas, laisse-moi un message et on s’arrangera. » Derreck lui embrasse le front. Ils restent ainsi un moment, paisibles et simplement heureux. Puis la lumière du soleil décline, ils se rhabillent et reprennent le chemin de Langekan. Au moment de se séparer, Derreck ne parvient pas à lâcher la main de Layla. Elle patiente, s’approche de lui, ils s’embrassent et enfin, le jeune homme se résigne. Il la regarde partir et regrette immédiatement de l’avoir laissé faire. En rentrant au temple, il passe au 12 Rue de l’Horizon, aucun message d’Eden. Il réalise alors qu’elle pourrait l’inviter, et qu’il lui serait impossible de répondre. Il rentre au temple, explique son problème à Dokkrus, et ensemble ils rédigent une lettre à dame Redman, lui expliquant que Derreck devait s’absenter de Langekan pour quelques semaines, mais qu’il lui transmettrait un nouveau message dès son retour. Le vieillard se propose pour aller poster le message dans la boîte aux lettres du 12 Rue de l’Horizon. Derreck vérifie ses derniers préparatifs pour le voyage. Passe en revue les informations concernant les Aidrales et le mausolée de Lucas Rosach. Puis il dit au revoir à Dokkrus, va se coucher et demande au temple de le réveiller aux aurores.
Les torches pourpres et rouges s’allument dans sa chambre. Il enfile ses vêtements, son armure et s’équipe de son arme. Il va récupérer son sac à dos dans la cuisine. Vérifie encore une fois que rien ne manque. Il cache sa bourse de pièces d’argent dans sa veste et réalise : il est prêt, il doit partir. Son cœur est pétrit d’angoisse, il est presque décidé à abandonner. Mais la vision de Yag lui revient, et de l’engagement qu’il a prit auprès du dieu sombre. Il ne lui est pas possible d’abandonner. Il quitte donc le temple et se dirige vers la porte ouest. Il n’y a pas grand monde dans les rues de Langekan, et quand il passe le poste de garde, il n’y a même pas la queue à l’entré de la cité. Il marche quelques temps, puis se retourne. Il admire les murailles de la ville, et comprend que désormais cet endroit est son foyer. Il faut que je revienne… Coûte que coûte... Il sursaute quand quelqu’un lui dit : « Tu es bien sinistre pour quelqu’un qui devait absolument partir. » Il se retourne et Catlyn lui sourit, Layla est à ses côtés, embarrassée et en colère. La barde bredouille :
-Je… J’avais prévu de te suivre pour t’accompagner… » Elle fronce les sourcils et assassine du regard son amie roublarde : « Cat m’a filé une fois de plus… et… enfin... » Derreck leur sourit, son cœur soulagé :
-Je suis content que vous soyez là… » Il s’approche de Layla, lui caresse la joue et murmure les yeux humides : « Merci... » Ils restent ainsi à se noyer dans le regard l’un de l’autre. Catlyn pousse un soupir agacé :
-Bon ? On y va ? » Layla et Derreck sursautent, hochent la tête, s’attrapent la main et suivent la route menant aux Aidrales.
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