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Après avoir terminé d’enterrer les corps des morts-vivants, ils déjeunent dans une ambiance silencieuse et tendue. Layla est mal à l’aise en présence de Derreck, et tente maladroitement de discuter avec lui. L’intéressé ne peut malheureusement pas parler, au risque de lui imposer sa volonté par mégarde et la laisse croire qu’il est fâché. Quand à Catlyn, elle joue un double jeu, passant du rôle de geôlière méfiante, à celui de complice en fonction de l’attention de la ménestrelle. Après avoir mangé, ils reprennent la route de Langekan et progressent sans un mot. Cependant la roublarde est désormais complètement convertie par Derreck, et bien qu’elle affiche son habituel sérieux devant Layla, dès qu’elle en a l’occasion, elle saute sur le ranger pour se livrer à des activités sexuelles avec ou sans lui. Allant de la main aux fesses discrète, jusqu’au baiser volé, en passant par l’exhibition de sa poitrine, de ses fesses, ou même de sa fente, le temps d’un battement de cil. Bien que ces moments soient rares, ils n’en sont pas moins excitant, car Layla est proche, et pourrait les surprendre à tout instant. La simple idée d’être pris sur le fait les excite et les terrifie. Ils profitent de la moindre seconde d’inattention de la ménestrelle. Le ranger va même jusqu’à prétexter avoir besoin de se soulager la vessie, pour que la roublarde déclare l’accompagner dans le but de le surveiller, afin qu’ils puissent se laisser aller à leur désir quelques instants. Par des embrassades et des caresses, pendant une poignée de minutes seulement. Après quoi ils reprennent la route, prétendant à nouveau se détester. La première nuit, lorsque Layla est endormie et Catlyn de garde, ils s’éloignent et forniquent dans un coin tranquille. Après leurs ébats, ils s’allongent nus sur leurs vêtements. Couverte de sueur, la roublarde déclare sur un ton triste : « Je n’aime pas traiter Lilou de cette manière. » Derreck caresse ses cheveux courts avant de répondre :
-Tu préférerais qu’elle nous rejoigne et devienne une esclave du dieu sombre que je sers ? » Elle fait non de la tête avec un air apeuré :
-Hors de question…
-Dans ce cas nous sommes d’accord. Je refuse de lui imposer ça, je te l’ai dis : je l’aime.
-Moi aussi... » Ils s’embrassent et recommencent à se tripoter, bientôt Derreck la saute comme un animal et étouffe ses cris avec sa langue. Ils s’arrêtent après quelques heures et prennent le temps de travailler la nouvelle voix de Derreck. Après quoi ils retournent discrètement au camp. Lui se couche, tandis qu’elle monte la garde jusqu’au petit matin.
Ce manège se répète durant la majeure partie du voyage retour, à l’exception de la nuit dans l’auberge à la frontière. Catlyn et Derreck conviennent qu’il serait trop risqué pour eux de coucher ensemble, aussi passent-ils la nuit chacun de leur côté.
Un soir, alors qu’ils sont encore à deux jours de marche de Langekan, Derreck parvient à maîtriser sa voix et discute avec Catlyn. Ils sont dissimulé dans un buisson et la roublarde l’écoute tout en lui suçant la bite : « Il faut que je m’échappe juste avant que nous rejoignions la cité... » Elle lui lèche le gland avant de répondre :
-La veille de notre arrivée, je vais essayer de prendre le deuxième tour de garde. Ainsi tu partiras au milieu de la nuit sans qu’elle s’en rende compte. Tu auras quelques heures d’avance sur nous, alors profites-en pour nous semer. » Elle recommence à avaler sa queue et pousse un gémissement étouffé de plaisir. Derreck retient un grognement et murmure :
-Il va falloir que tu restes auprès d’elle... » La roublarde recrache son chibre et retire son pantalon tout en disant :
-Bien sûr que je dois rester avec elle, elle va être anéantie par ta fuite. Elle voudra te retrouver et placera sûrement un avis de recherche à ton nom... » Elle l’enjambe, introduit son membre en elle, soupire de plaisir et continue : « … je tâcherai de la convaincre de ne pas le faire. Prétextant que, si tu te crois en danger, tu quitteras Langekan. » Elle se met à onduler sur lui, sa respiration s’alourdit : « Nous... te chercherons... pendant un moment, ...puis la vie ...reprendra son cours. » Elle pousse un râle et se fige : « Oh oui… juste là... » Elle se mord la lèvre inférieur et tremble alors qu’elle atteint l’orgasme. Derreck attrape ses hanches et soulève son bassin pour la pénétrer à nouveau. Lentement, doucement, provoquant des spasmes de jouissance chez la roublarde. Il lui demande : « Comment nous retrouverons-nous après ça ? » Catlyn s’allonge sur lui, l’embrasse dans le cou et lui susurre à l’oreille : « Sur la Place des Champions, il y a toujours un mendiant aveugle… En vérité il voit très bien ce qu’il se passe autour de lui et sert d’informateur à beaucoup de criminel ou d’aventuriers. Si tu lui laisses quelques pièces de cuivre et un message pour moi, il saura me les transmettre. Si besoin il te préviendra que j’ai à te parler. » Derreck l’embrasse :
-Tu as vraiment pensé à tout. Lorsque nous nous retrouverons, il te faudra abandonner la guilde des aventuriers, et rejoindre le culte. Nous pourrons alors nous noyer dans notre luxure et notre dépravation.
-Et tu m’aideras à faire l’amour avec Layla…
-Ou à défaut d’y parvenir, je te ferai oublier ta frustration... » Ils s’enlacent à nouveau, et recommencent à forniquer. Une fois épuisés, ils retournent au camp en silence, et reprennent leur place comme si de rien n’était.
La journée du lendemain se déroule sans problème, ils avancent même plus que prévu, ce qui arrange Derreck. À la tombée du jour, Layla et Catlyn conviennent des tours de garde. La roublarde parvient à prétexter avoir besoin de se reposer, et laisse le premier quart à la ménestrelle. Au milieu de la nuit elle réveille son amie et elles échangent leur poste. Catlyn écoute attentivement la respiration de Layla, et lorsqu’elle est certaine que la barde dort à poings fermés, elle fait signe à Derreck. Ce dernier se lève, range son matériel en silence, embrasse la roublarde et regarde leur camarde endormie, avant de soupirer avec tristesse : « Elle va être anéantie… prend soin d’elle. » Catlyn hoche la tête et l’observe s’en aller, elle s’installe ensuite pour s’assoupir, comme si elle était tombée de fatigue durant sa garde. Quand à Derreck, il marche pour s’éloigner du camp, après quoi il part à petites foulées, ne s’arrêtant que pour reprendre son souffle et boire un peu d’eau dans son outre en peau. Il parvient à soutenir ce rythme jusqu’au lever du soleil et ne se permet de marcher que lorsqu’il aperçoit les murailles de Langekan. Il arrive aux grilles et est soulagé de ne pas y voir trop de monde, il passe le contrôle sans problème et une fois mêlé à la foule des passants, il se détend enfin. Le voilà à nouveau chez lui, en sécurité. Il se rend au temple de Yag en prenant soin de vérifier que personne ne le suit. Une fois à l’intérieur, il crie : « Je suis là ! Il y a quelqu’un ?! » Il est rejoint dans le hall par Dokkrus. Le vieil homme a changé de garde robe et revêt désormais une froc rouge aux liserés pourpre. Lorsqu’il découvre Derreck il s’exclame :
-Mon garçon ! Alors comment s’est passé ton voyage ?! » Le jeune homme le serre dans ses bras et commence à lui expliquer. Ils vont à la cuisine pour y prendre le petit-déjeuner, Derreck lui raconte son association avec les deux aventurières et ses accrochages avec la roublarde. Ses jeux de tentation avec elle sur le chemin de l’aller. Puis son arrivée à Hiveren, et sa visite du domaine de Rosach. Il détaille l’embuscade des morts-vivants et Dokkrus pâlit avant de marmonner : « Ooohh voilà qui est de mauvais augure... » Derreck l’interroge :
-Que s’est-il passé, et pourquoi s’en sont-ils pris à moi ? » Le vieil homme l’invite à le suivre. Ils vont s’installer dans la bibliothèque et Dokkrus commence :
-Tu l’ignores peut-être, mais notre monde, notre plan d’existence, se situe au centre de tout. Nous sommes le cœur de l’univers. Autour de nous se cachent des dimensions qui nous sont souvent inaccessibles. L’une d’entre elle est le Royaume des Morts…
-Celui où se rendent les âmes des défunts…
-Exact. Elles y dépérissent en servant le Roi Immortel, un être semblable à un dieu qui décide en fonction de nos actions passées, si notre peine sera longue ou courte.
-Sur quoi se base-t-il ? Pour juger les âmes je veux dire ?
-Excellente question. L’Ordre, l’Enclave et l’Église veulent nous faire croire que le Roi Immortel se préoccupe de nos péchés et ne récompensera que les vertueux. Mais c’est un mensonge, la seule chose qui intéresse le dieu de la Mort est de savoir si une âme en a endommagé une autre, à travers la violence. Le repos éternel, ce nom n’est pas anodin, le Roi Immortel est un pacifiste, et il tourmente les tortionnaires et les sadiques.
-Dans ce cas, pourquoi s’en prendre à moi ?
-C’est un grand avare, ses âmes sont ce qu’il possède de plus précieux. Yag t’as dérobé à lui, et le Roi Immortel doit être furieux. Il ne reculera devant rien pour t’avoir, tu devrais éviter les cimetières, les catacombes et les charniers… ce sera plus prudent. Du moins jusqu’à ce que nous parvenions à trouver un moyen de te cacher aux yeux de ses agents. » Derreck est abasourdi par cette révélation. Il était donc pourchassé par un dieu depuis tout ce temps. Il se questionne :
-Les morts m’ont appelé par un nom que je n’avais jamais entendu… Spencer... » Dokkrus hausse les épaules :
-Le Roi Immortel est presque omniscient… Il voit et sait quasiment tout... Tu as bien dis que tu avais été adopté ? Spencer doit être le nom de ton père biologiques. » Derreck est soulevé par cette nouvelle… Des larmes naissent aux coins de ses yeux et il murmure : « Derreck Spencer… » Avant de hocher la tête. Il essuie ses yeux et ajouté : « Tout le monde me connaît comme Friberg… et je dois avouer que je m’y suis attaché… Je vais le conserver si tu n’y vois aucun inconvénient. » Le vieil homme fait non de la tête :
-C’est toi qui choisis. » Derreck reprend ses questions :
-Le Roi Immortel ne risque-t-il pas de prévenir Barona ou d’autres divinités de mon cas ? » Dokkrus balaye l’air devant lui :
-Nan, il ne s’entend pas avec eux. Les dieux des plans supérieurs sont des prétentieux pompeux, ils ne se supportent même pas entre eux.
-Comment le savez-vous ? » Dokkrus bredouille :
-Hé bien… je… C’est connu mon garçon. Tout le monde sait ça. » Il se racle la gorge : « Raconte-moi la suite de ton périple. » Derreck lui explique qu’ensuite les aventurières l’ont sauvé, se sont méfiées de lui et ont tenu à le garder à l’œil. Qu’il a été forcé d’user de ses dons de Yag pour tenter d’en fuir une, et qu’après son échec, il a été contraint de l’endoctriner. Qu’il a l’impression d’avoir reçu un nouveau pouvoir, dont il décrit les caractéristiques à Dokkrus. Le vieil homme approuve et lui dit : « Ce doit être le Verbe de Yag, une intonation de ta voix qui te permet de commander aux femmes, et uniquement à elles. » Derreck s’en réjouit et continue son récit. Il raconte que par la suite ils sont retournés au mausolée afin de remettre les morts en terre, et que durant ce temps, il est parvenu à trouver l’Aethog. Il sort alors la gemme de son sac et la présente à Dokkrus qui pousse un soupir d’admiration. Il attrape la pierre précieuse avec délicatesse et l’observe avec une grande dévotion dans le regard. Il murmure : « Voilà qui change tout... Avec ceci nous pouvons gagner cette fois... » Il rend l’Aethog à Derreck et annonce : « Il nous faudra préparer sa transplantation, nous aurons besoin de Rose à cet effet. » Le jeune homme fronce les sourcils :
-Où est-elle ? » Le vieil homme sourit :
-Elle s’est très bien occupée de ses affaires, il ne lui reste qu’à abandonner son travail et son logement. » Derreck approuve :
-J’ai hâte de la revoir.
-Elle devrait bientôt être prête, mais d’ici là, nous aurons de quoi nous occuper. Il va nous falloir de nouveaux moyens, je t’encourage à retourner auprès de dame Redman dès que possible. » Derreck serre les dents et lui explique les scrupules qu’il a eu à convertir Layla, dont il sait désormais être amoureux. Il ajoute qu’en la fuyant cette nuit, il risque de se mettre une partie de la guilde des aventuriers à dos. Dokkrus soupire :
-Mon garçon… je sais que le cœur a ses raisons, que la raison ignore… Mais… » Il grogne : « Tu as commis un gros impair… Par chance la roublarde ignore qui nous sommes et où nous trouver, mais si elle parle...
-Elle est sous mon charme, elle ne… » Dokkrus l’interrompt :
-Ne pourra pas s’en libérer ? Non, pas seule, mais si son amie découvre votre manège, ou soupçonne quoi que ce soit. Qu’est-ce qu’il l’empêche de faire appel à un mage et de délivrer la roublarde ? Tu vas devoir être extrêmement prudent. Je vais aller t’acheter des vêtements pour que tu puisses passer inaperçu lors de tes déplacements. » Le jeune homme se lève, il est presque tenté de lui faire des excuses, mais s’y refuse finalement, il marmonne :
-Je vais aller dormir. » Il quitte la cuisine et gravit les escaliers du temple pour rejoindre sa chambre. Il est heureux de la retrouver telle qu’il l’a laissé. Il se met à l’aise et s’enroule dans ses draps, puis se laisse aller au sommeil. Lorsqu’il se réveille, il a faim. Il se rhabille et retourne à la salle à manger. Il y retrouve Dokkrus qui termine de servir le déjeuner, le vieillard lui sourit : « J’allais venir te chercher, installe-toi. » Il mangent un bouillon de légumes et pomme de terres, le vieil homme lui explique : « J’ai étudié la procédure d’implantation de l’Aethog. Ce sera… douloureux et pénible, mais les pouvoirs que cela t’apportera en valent la peine. En attendant, cet après-midi nous rédigerons un mot pour dame Redman. Il nous faut des fonds pour poursuivre nos efforts. » Derreck acquiesce et ils finissent leur repas en silence. Le reste de la journée se déroule comme prévu. Le jeune homme se camoufle avec une nouvelle cape brune et un foulard beige. Il se rend au 12 rue de l’Horizon et y poste le message après avoir vérifié qu’Eden ne lui en avait pas laissé. Il rentre au temple et étudie ou s’entraîne au tir à l’arc jusqu’à la tombée de la nuit. Il va se coucher, et le lendemain une nouvelle journée de pratique l’occupe. Cette routine s’installe à tel point qu’au bout du cinquième jour, Derreck va trouver Dokkrus et lui demande : « Tu as des nouvelles de Rose ? » Le vieil homme fait non de la tête et se gratte le menton :
-C’est trop long… Nous allons commencer sans elle. Apporte l’Aethog dans le hall et retrouvons-nous là-bas. » Après avoir récupérer la gemme dans ses affaires, Derreck rejoins le vieux prêtre et la lui donne. Ce dernier lui ordonne : « Met-toi torse nu, et allonge toi sur l’autel. » Un peu inquiet le jeune homme obéit avec appréhension. Contrairement à ce qu’il croyait, lorsqu’il s’adosse à la pierre, son contact est chaud et agréable. Il a l’impression de reposer dans un champ d’herbes hautes sous le soleil d’été. Dokkrus amène l’Aethog au dessus de lui et tâte sa chair juste au dessus de son nombril. Il semble repérer la zone idéale puis place les cinq pointes avant de regarder Derreck : « Je te prie de m’excuser par avance… Respire un grand coup. » Le jeune homme s’exécute, il est sur le point de demander à Dokkrus ce qu’il va faire, lorsque les pieux de l’Aethog le transperce. Il pousse un cri étouffé et une chaleur insupportable le traverse. Il voudrait ruer et se débattre, mais son corps est comme paralysé. Il pousse un cri et hurle : « Stop ! Je… ! » Il se crispe complètement tandis qu’il est mordu par une brûlure ardent abominable. Il beugle comme un animal blessé et ne parvient même plus à articuler correctement. Il a l’impression qu’il va exploser, et enfin l’inconscience le frappe.
Il tombe. Non, pas vraiment. Il chute, mais s’élève en même temps. Il est emporté par un courant invisible et ne bouge pas. Il ne sait pas si il a les yeux ouverts, ou non, les ténèbres l’entourent. Il est ainsi secoué pendant une éternité, tel une feuille ballottée par le vent. Ses membres ne répondent plus à ses commandes, il est incapable de se mouvoir ou de s’immobiliser, comme prisonnier de sa chair. Son esprit est embrumé, il ne sait plus ni où il est, ni comment il est parvenu jusqu’ici. Il ignore même ce qu’est cet endroit, et réalise qu’il a oublié qui il était. Sa tête le torture lorsqu’il essaye d’y réfléchir, et ses pensées s’étiolent. Il finit par abandonner et se laisse aller. Une voix sombre résonne alors en lui : Non… concentre toi… Commence par reprendre le contrôle… Alors il focalise son attention et s’évertue à remuer : Essaye avec une main seulement… un doigt même… Une impression d’écrasement l’étreint et il lutte de tout son être pour faire trembler son auriculaire. Ses tentatives sont douloureuses, il a l’impression de meurtrir son corps, mais la voix l’encourage chaque fois qu’il progresse. Quand il parvient à enfin faire bouger son petit doigt, il transpire et respire lourdement. Il prend un moment pour se reposer et récupérer des forces. Après quoi il recommence ses efforts et s’acharne jusqu’à parvenir à faire trembler sa main, la souffrance est telle qu’il s’arrête et s’endort. Du moins c’est l’impression qu’il a, car il ne rêve pas. Le temps s’allonge et se tord, il a le sentiment d’être perdu durant des heures, mais ça pourrait tout autant être des jours, des semaines voir des mois. Chaque fois qu’il reprend ses esprits, il réitères ses efforts, toujours sous la supervision de la voix. Une éternité s’écoule avant qu’il puisse enfin récupérer le contrôle de son corps, et tous ses muscles le font souffrir. Bien… Maintenant, tente de retrouver ton équilibre… Là encore, après un nombre de tentatives inconnu, des dizaines ? Des centaines ? Des milliers ? Il parvient enfin à cesser d’être ballotté par la force inconnue. La voix lui commande ensuite de s’asseoir en tailleur, de joindre les mains, et de fermer les yeux. Il s’exécute et commence à ressentir les courants qui jusque là l’avait porté. Il reçoit l’ordre de trouver un moyen de les absorber. Il lui faut un temps infini pour enfin comprendre comment s’ouvrir aux forces qui l’entourent et les laisser le pénétrer en lui. Il sent une légère morsure, parfois une petite brûlure et enfin en de très rares occasions il frissonne. La douleur, l’épuisement et la confusion deviennent une part de son être. Puis une énergie nouvelle l’habite, il se sent déborder de puissance, à tel point qu’il a le sentiment d’exploser. Il libère ce pouvoir et l’air se fige. Il ouvre les yeux et le monde autour de lui n’est que lumière. Il n’est pas aveuglé et distingue une ombre qui lui fait face. La voix lui murmure : Te voilà revenu parmi nous Derreck.
-Yag... » Le jeune homme est comme ivre de fatigue. Il demande : « Où suis-je ?
-Prisonnier dans ton esprit. L’Aethog t’a malmené, il a fallu que je t’aide à réapprendre à vivre, puis à sentir et maîtriser les vents de la magie. » Derreck hoche la tête :
-Je suis donc capable d’utiliser la magie ? » Le dieu sombre répond en riant :
-Du calme mon jeune ami ! Tu es capable de canaliser la puissance brute des vents de magie. Parvenir à les dompter pour leur donner la forme de sorts en est une autre. » Derreck soupire puis interroge Yag :
-Je n’ai pas vraiment eu l’occasion de vous demander, pourquoi vouloir dépraver le monde ? » Avec tristesse l’ombre répond :
-Parce que les règles morales établies par mes pairs ne sont pas justes. Leurs motivations ne sont pas aussi pures qu’ils veulent bien le faire croire, et ils ne méritent pas de dominer ainsi le plan physique.
-Vous cherchez donc à libérer l’humanité ?
-Oui et non… je souhaite délivrer les femmes… Après tout, ne sont-elles pas les créatures les plus délicieuses de la création ? » Derreck ne peut qu’acquiescer en souriant. Il regarde autour de lui et demande :
-Puis-je partir ?
-C’est à toi de trouver la voie. Je ne peux malheureusement plus te guider à partir d’ici. » Le dieu sombre ajoute sur un ton amusé : « Mais… j’ai dans l’idée que tu va recevoir de l’aide…
-Merci.
-Oh je n’y suis pour rien… Je te souhaites bon courage pour la suite... » Alors qu’il commence à disparaître, il sursaute : «Une dernière chose ! J’ai vu dans tes souvenirs que tu t’étais associé à ce cafard de Dokkrus.
-C’est exact.
-Méfie-toi de lui... » Derreck n’a pas le temps de questionner Yag plus avant, l’être suprême s’efface, le laissant seul. Ne sachant absolument pas comment se sortir de cet espace, il reprend sa méditation et continue de canaliser la magie qui l’entoure. L’exercice dure, encore et encore, si bien qu’à force, son corps s’habitue au contact de flux arcaniques. Son esprit est vide, il est complètement focalisé sur ses sensations. Soudain sa concentration s’affaiblit, son entrejambe s’échauffe et une agréable sensation envahit son aine. Il tente d’abord d’y résister, puis se sent happer par cette force et se laisse faire. Son environnement s’estompe et chavire, les ténèbres l’entourent à nouveau. Il a soudain mal partout, il tente de reprendre son souffle et sa gorge le brûle. Il ouvre les yeux avec difficulté et se réveille dans sa chambre. Il redresse la tête avec difficulté et découvre Rose, en pleine fellation. Il pousse un grognement et elle lève les yeux, son regard s’illumine de joie et elle recrache le sexe de Derreck pour s’exclamer : « Enfin ! J’ai cru que tu n’allais jamais te réveiller ! » Elle se rue sur lui et l’enlace, la chaleur de son corps et l’odeur de sa peau enivrent Derreck qui tente de parler, mais finit par coasser :
-Qu’est-ce que... » Il toussote et Rose sursaute en paniquant : « Attends, je vais te chercher de l’eau ! » Elle sort de la chambre à toute allure. Derreck se redresse au prix d’une grande douleur et s’adosse à ses oreillers. Sa tête tourne et il se sent, différent. Il ferme les yeux et autour de lui, l’air s’agite. Les courants de la magie sont là, il peut les sentir. Il s’immobilise, médite afin de les canaliser et commence à se sentir mieux. Les courbatures s’estompent et il est habité par une chaleur agréable émanant de son ventre. Lorsqu’il ouvre les yeux, l’Aethog s’illumine légèrement, désormais planté dans sa chair, juste sous son abdomen. Il entend du raffut dans le couloir et Rose entre avec un seau plein. Elle est accompagnée de Dokkrus qui semble heureux de voir Derreck. La jeune femme porte un gobelet rempli d’eau fraîche aux lèvres du convalescent qui avale le liquide avec peine. Le vieillard se met à murmurer : « C’est fantastique… je commençais à croire que nous n’allions pas te revoir... » Le jeune homme fronce les sourcils avec confusion. Rose caresse son visage et lui explique avec tendresse :
-Tu es resté inconscient pendant un mois... » Le cœur de Derreck manque un battement. Son esprit travaille à toute allure. Il s’inquiète pour Layla, Catlyn et Eden, il tente de se lever et au moment de soulever ses couvertures, il voit ses mains. Il a l’impression de voir les membres d’un mort et panique. Dokkrus s’exclame : « Calme-toi mon garçon ! Tu as perdu du poids certes, mais tu n’es pas en danger ! Repose-toi, nous allons t’aider à récupérer désormais. » Sa tête se met à tourner et sa vision s’éteint. Il respire avec difficulté et se met à transpirer. Rose l’aide à s’allonger délicatement et le borde avant d’embrasser son front :
-N’aie crainte, je vais continuer de veiller sur toi... » Après quoi il perd connaissance et se noie dans les ténèbres.
Lorsqu’il rouvre les yeux, Rose est allongée nue à ses côtés. Il remue légèrement et elle se réveille. Elle s’étire, soulevant la couverture, les torches s’allument légèrement et dévoilent ainsi son corps. Derreck essaye de lui parler, sa gorge est encore sèche. La jeune femme se lève, l’aide à boire et s’assoit à côté de lui : « Il te faut autre chose ? » Il parvient à peine à articuler :
-Manger... » Rose attrape du pain dont elle arrache un bout. Elle le sépare, encore et encore, pour finir par n’avoir qu’un minuscule morceau qu’elle présente à Derreck. Le jeune homme, mange petites bouchée par petite bouchée, jusqu’à être épuisé. Il finit par secouer la tête et Rose range le pain. Elle se penche sur le panier, dévoilant son arrière train et sa fente à Derreck dont le corps commence à s’échauffer. Son membre se tend doucement et quand Rose revient dans le lit elle le sent. Elle ouvre de grands yeux ronds de surprise, avant de sourire avec affection et de l’embrasser sur la bouche. Elle murmure : « Ne va pas croire que je ne meurs pas d’envie de coucher avec toi. Mais il est encore trop tôt. Reprend des forces, nous aurons tout le temps de forniquer après. » Derreck sent déjà le sommeil l’abattre et il sombre à nouveau.
Les jours suivants, il les passe ainsi, oscillant entre conscience et repos. Chaque fois qu’il s’éveille, Rose est proche et répond à tous ses besoins. Il parvient à accumuler du mana en absorbant les quelques vents de magie présents dans le temple. Après un certain temps, il arrive à se lever et à marcher un peu. Rose l’accompagne aux latrines, lui apporte ses repas, et l’aide à faire sa toilette. Son corps est si maigre qu’il a l’impression qu’il va se briser à chaque mouvement. Il lui faut une bonne semaine pour parvenir à s’occuper de lui, et encore autant de temps pour retrouver du poil de la bête. Un matin enfin, il émerge une fois de plus avec Rose dans son lit. Il la découvre et commence à la caresser, puis à la lécher. Lorsqu’elle se réveille, elle gémit et aperçoit la queue durcie de Derreck. Elle se mord la lèvre inférieure et répond à l’étreinte de son amant. Elle le laisse faire tandis qu’il darde son clitoris de sa langue. Elle agrippe sa tête et se met à respirer de plus en plus rapidement jusqu’à pousser un râle de jouissance en même temps qu’elle orgasme. Désormais prête, il monte sur elle et lui écarte les jambes pour la pénétrer d’un seul mouvement ample. Elle jouit à nouveau et l’Aethog se met à rougeoyer. Il la bourre de coups de reins en poussant des grognements de plaisir, tandis qu’elle se tortille sous lui en s’agrippant aux draps et en gémissant de plus en plus fort. Ils parviennent tous les deux à l’orgasme et Derreck jouit en elle. Il ne contrôle pas l’afflux d’Élixir qu’il produit et en relâche trop. Rose se met à s’arc-bouter, son vagin remplit de semence aphrodisiaque, elle est secouée de spasmes et couine : « Oui… oui… Ohhh c’est si bon... » Puis elle se gratte furieusement le clitoris en grognant comme une bête. Derreck est soudain épuisé, il se retire d’elle, s’allonge et s’apprête à se rendormir. Elle s’approche de lui, l’embrasse et lui caresse la bite tout en se touchant. Derreck ne parvient pas à bander, et Rose rampe sur le lit pour le sucer. Elle aspire les dernières gouttes de sperme encore dans son urètre et lui lèche le gland. À bout de force, Derreck utilise le Verbe et lui ordonne : « Arrête, je n’ai plus assez d’énergie. » La jeune femme se fige et se recule en tremblant, elle continue de se caresser et de se tripoter puis lui demande avec un regard paniqué : « Pourquoi ? Je ne peux plus t’approcher…
-Je suis désolé… c’est un nouveau don…
-Je t’en prie… laisse-moi baiser avec toi… je me mettrai au dessus, tu n’auras rien à faire…
-Je suis trop fatigué… C’est de ma faute, j’aurais dû t’épargner l’Élixir…
-Ce n’est pas grave… tant que tu m’en donnes plus…
-Je ne peux pas… tu n’as qu’à aller te satisfaire sur l’autel… » Elle se met à geindre comme une enfant et rétorque d’un ton boudeur :
-Non… ça n’est pas pareil…
-Je te baise dès que j’ai récupéré, mais pour l’instant. Laisse-moi me reposer.
-Derreck... » Il utilise le Verbe à nouveau :
-Laisse-moi… s’il te plaît. » Rose semble forcée de s’éloigner et continue de se lamenter alors qu’elle quitte la pièce. Il s’écroule et se rendort presque instantanément.
Quand il rouvre les yeux, il n’a pas bougé d’un pouce. Avec difficulté, il se lève, s’habille, et descend à la cuisine. Quand il passe dans le couloir, il entend des gémissements, il jette un œil dans le hall et y découvre Rose. Elle est allongée sur l’autel, nue, les jambes écartées et avec d’amples mouvements de son bassin, elle frotte sa fente contre la sculpture en forme de phallus grotesque trônant sur le bloc de roche noire. Ses mouvements sont frénétiques et la voûte résonne de ses cris et des bruits humides de sa chatte. Derreck est tenté de la rejoindre, mais il doit d’abord manger. Il se rend à la cuisine, y trouve des fruits et des gâteaux secs. Il s’installe et grignote lentement sa nourriture. Il va dans la cours et puise un peu d’eau pour se désaltérer. Une fois qu’il se sent mieux, il retourne dans la grande salle et s’aperçoit que Rose est toujours en train de se masturber. Elle est à califourchon sur la sculpture et se l’enfonce dans le vagin avec violence en poussant des grognement de plaisir. Derreck l’appelle et en utilisant le Verbe lui dit : « Tu peux me rejoindre si tu le souhaites. » La jeune femme descend de l’autel et se jette à son cou pour l’embrasser. Derreck sent son désir s’éveiller et laisse faire Rose, qui se met à genoux pour avaler son sexe turgescent. Elle le lape, le lèche, le suce et le gobe, si bien que quand l’orgasme arrive, Derreck est à bout de souffle. Il parvient à limiter le taux d’Élixir mélangé à son sperme, pour que Rose puisse s’apaiser après en avoir avaler la dernière goutte. Elle se relève et semble aux anges. Elle remercie Derreck en lui caressant les cheveux. Ce dernier lui demande de l’aider à retourner à sa chambre, et dès qu’il est dans son lit, il s’endort.
Par la suite, il s’éveille de plus en plus souvent et tâche de retrouver la forme. Rose l’aide dans la plupart de ses activités, la jeune femme est d’un véritable secours et une franche complicité se noue entre eux. Sans parler de leurs ébats, qui sont toujours plus fréquents. Une semaine supplémentaire s’écoule avant que Derreck n’ose se préparer à aller en ville. Il veut donner des nouvelles à dame Redman et doit contacter Catlyn. Il écrit une note sans l’aide de Dokkrus, désormais méfiant envers le vieil homme, suite aux avertissements de Yag. Avant de sortir du temple il prend soin de dissimuler son visage et tente d’atténuer sa puissance arcanique. Il se rend au 12 rue de l’Horizon et y poste son message. Il vérifie à l’intérieur et trouve un mot lui donnant un rendez-vous qu’il a manqué. Il se sent mal et se promet de faire amende honorable auprès d’Eden. Il va ensuite sur la Place des Champions, l’endroit est comme il l’avait imaginé, avec une statue de glorieux héros des temps anciens en son centre, des façades de boutiques et des auberges tout autour. Il y trouve le mendiant aveugle, c’est un vieillard, malingre aux cheveux crasseux et aux vêtements en haillons. Il est assis, adossé à un mur, à l’ombre d’une grande maison et porte un bandeau sur les yeux. Derreck lui donne quelques pièces de cuivre et s’accroupit pour lui parler tout bas : « Dis-moi l’ami, si par hasard tu connais une roublarde du nom de Catlyn, dis-lui que Derreck cherche à la joindre, et qu’il s’excuse d’avoir mis autant de temps à revenir. » Le mendiant hoche la tête et le remercie, le jeune homme repart et se dirige vers une rue marchande pour s’acheter des vêtements. Il passe une tenue moins voyante et plus sobre puis rentre au temple, essoufflé et avec une migraine. Quand il arrive, il gravit les escaliers et tombe nez à nez avec Rose. Elle a les joues rouges, le souffle court, et Derreck aperçoit ses tétons poindre sous sa chemise. Il la regarde en fronçant les sourcils et elle lui sourit en demandant : « Tout s’est bien passé ? » Il hoche la tête et répond :
-J’y retourne à partir de demain, mais là je suis crevé, je vais me reposer.
-Tu as besoin de quelque chose ? » Il fait non de la tête et va vers sa chambre. Là il s’assoit sur son lit et médite pour canaliser le pouvoir des arcanes. Après quelques heures ainsi, il s’étire et se dirige vers la cuisine. Il y trouve Rose en train de préparer le souper et se propose pour l’aider. Il l’assiste et améliore le plat en proposant des idées de condiments à ajouter. Il met la table et lorsque tout est prêt, elle va chercher Dokkrus en toquant à sa porte. Il revient et s’installe, le vieil homme arrive peu après et ils dînent tous les trois ensemble. Le vieillard explique qu’il effectue des recherches pour aider Derreck à dissimuler son pouvoir, car en l’état actuel, il pourrait être repéré comme pratiquant des arcanes et considéré comme un sorcier. Si cela arrivait, il serait alors arrêté et probablement emprisonné, car tout mage devait se déclarer aux autorités du royaume. Ils terminent de manger et Dokkrus s’excuse pour retourner à ses études. Derreck va aider Rose à la vaisselle, puis elle lui demande avec un regard entendu : « Est-ce que je peux dormir avec toi ce soir ? » Il s’en amuse et lui demande :
-Uniquement dormir ? » Elle pouffe de rire et l’embrasse dans le cou. Il terminent leur corvée, montent dans sa chambre et à l’instant où la porte se ferme, il se jettent l’un sur l’autre et se déshabillent en se caressant. Ils se vautrent dans le lit et s’offrent l’un à l’autre. Leur sauterie ne prend fin que lorsque Derreck est hors d’haleine et s’écroule de fatigue.
Les torches de sa chambre s’allument au lever du soleil. Il s’étire et réveille Rose qui est blottie contre lui. Ils s’embrassent et se lèvent pour aller déjeuner. Dokkrus les rejoint et déclare à Derreck : « Je touche au but, mais il va nous falloir du matériel pour réaliser ton camouflage. Je suggère que tu demande à dame Redman de t’aider. Dès que j’aurais trouvé la formule exacte, je te préviendrai, en attendant, as-tu eu des nouvelles de ton amie roublarde ?
-Pas encore. Je lui ai laissé un message, je ne devrais pas tarder à la retrouver.
-Dès que tu la vois, tu utilise le Verbe et tu la force à venir ici. Nous la convertirons pour nous assurer son soutien. » Rose s’immisce dans la conversation :
-Nous allons avoir une nouvelle Fille de Yag ? » Derreck acquiesce :
-Si tout se passe bien, oui. » La jeune femme semble se réjouir :
-Voilà une excellente nouvelle, j’ai hâte de la rencontrer. » Ils terminent d’organiser leur journée respective et se séparent. Derreck entame des exercices pour se tonifier et dès qu’il en a l’occasion, il surveille les faits et gestes de Dokkrus. En fin de matinée, le vieil homme quitte le temple, et Derreck en profite pour se ruer à la bibliothèque. Il passe en revue les volumes à la recherche d’un manuel d’instruction pour entamer une formation à la magie. Mais il n’en trouve pas. Il observe l’étagère verrouillée et serre les dents. Depuis la mise en garde de Yag, le jeune homme est persuadé que Dokkrus lui cache quelque chose. Il tente de forcer le cadenas, mais n’y parvient pas. Il murmure pour lui : « Dès que Catlyn est là, je lui fait ouvrir ce verrou. Plus question de me laisser mener par le bout du nez. » Il retourne dans sa chambre et travaille sa lecture et son écriture jusqu’au déjeuner. Il mange avec Rose et Dokkrus, puis retourne à ses activités. Quand le milieu d’après-midi est là, il quitte le temple pour se rendre au 12 rue de l’Horizon. Il est heureux d’y trouver une enveloppe. Il l’ouvre et y lit :
Mon cher Derreck,
Je suis soulagée de te savoir de retour. Retrouvons-nous demain soir si tu le peux.
Eden Redman.
Derreck note dans un coin de sa tête le rendez-vous. Il lui faudra le confirmer rapidement, mais avant il doit passer par la Place des Champions. Il fait un crochet par l’esplanade qui est assez fréquentée. Il va jusqu’au mendiant aveugle et lui jette quelques pièces. Il s’accroupit et demande : « Des nouvelles pour moi ?
-Ce soir, au Pub de la Corne Aromatique. » Derreck hoche la tête, il n’a aucune idée d’où se trouve l’endroit, mais il sait à qui demander. Il se dépêche de rentrer au temple, et trouve Rose en train de se masturber sur l’autel. Il s’approche d’elle et lui fait signe de le suivre. Ils se rendent dans sa chambre et il l’interroge à voix basse sur le Pub de la Corne Aromatique. Rose réfléchit avant de hocher la tête, elle lui indique l’adresse et comment s’y rendre. Derreck utilise le Verbe et lui fait jurer de ne rien révéler à Dokkrus, elle est forcée d’acquiescer mais semble heureuse d’aider. Le jeune homme rédige rapidement une réponse pour Eden Redman, un simple : d’accord. Après quoi il retourne au 12 rue de l’Horizon et y poste le message. Il se rend ensuite au Pub de la Corne Aromatique. Il se perd en chemin et fait plusieurs fois fausse route avant d’enfin trouver la bonne direction. Le temps qu’il y parvienne, la nuit tombe. L’endroit semble correct, un trio d’hommes mûrs est assis sur les escaliers du palier, ils discutent avec un vigile taillé comme une armoire à glace, mais se poussent et sourient à Derreck quand il s’approche. Il entre et l’ambiance à l’intérieur est agitée. Il y a un ménestrel qui joue de la musique, des clients qui jouent aux cartes bruyamment, et d’autres qui s’affrontent dans un duel de bras de fer. Derreck retire sa capuche et va au comptoir. Il tente de localiser Catlyn, mais ne la trouve pas, il finit par commander une pinte de bière à une serveuse qui lui sourit gentiment, mais sans plus. Il se rend alors compte que le Visage ne fonctionne probablement plus. Il a tellement maigri que son apparence n’est plus la même. En attendant sa boisson il scrute les autres clients, mais aucune trace de la roublarde. Il finit par être servit, et quand il se retourne pour commencer à boire, quelqu’un s’assoit à côté de lui. Il se tourne et découvre Catlyn, elle a laissé ses cheveux pousser et ne porte pas sa tenue de combat habituelle. Elle est habillée d’un pantalon brun, d’une chemise blanche bouffante et d’un corset noir. Elle le scrute avec un air grave. Il fronce les sourcils et elle lui annonce : « Tu sais que j’allais te tuer pour m’avoir laissé en plan ? » Derreck hoche la tête :
-J’ai eu un gros problème… » Elle pouffe de rire :
-Je vois ça, t’as une tête affreuse. » Puis elle devient sérieuse : « Mais oublions ça, on a un problème avec Layla... »
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